L’air matinal me fit le plus grand bien. D’accord, l’hiver était bien présent et le froid se faisait sentir dés que l’on ouvrait la porte d’entrée. Je m’étais enveloppée dans une veste épaisse, un jeans usé et des bottes en cuir brun qui était assorties à ma veste. Je resserrais un peu plus mon écharpe autour de mon cou et avec un pas assuré, je me dirigeais vers ma voiture. A l’intérieur, je mis le chauffage à fond et conduit prudemment jusqu’à la forêt, je garais ma voiture à l’ombre des arbres, légèrement cachée par quelque arbustes bien placés et sortit une nouvelle fois dans le froid. La verdure à laquelle j’étais habituée avait laissé place à des couleurs d’automne aux teintes dorées ou orangée. La lumière tapissait la forêt de sa couleur rayonnante, quelque peu jaune, ce qui faisait brillé le fin ruisseau qui s’écoulait entre les arbres et branches tombé du haut de leur perchoirs.

Je m’avançais lentement parmi ce décor qui ne me paraissait pas vraiment réel et finis par m’asseoir sur une souche serrant mon manteau autour de moi et croisant les bras sur ma poitrine. Il était très tôt en cette jolie petite matinée et je ne risquais pas de me faire repérée en étant aussi éloignée de la ville, tant mieux car ce matin j’avais l’intention de m’entrainée, enfin, plutôt de m’amuser un peu avec mon côté magique. La magie est tellement belle … Et ne pas l’utilisée me rend complètement dingue, c’est vrai ! Lorsque je ne l’utilise pas c’est comme si je n’utilisais pas les gestes naturels, comme si je ne prenais pas compte d’une partie de moi, de ma nature, de ce que je suis et serais toujours. J’aime trop mes pouvoirs !

Me concentrant que légèrement, je pris conscience des forces qui m’entouraient, des feuilles mortes sur le sol, de leur force très faible, en fermant les yeux, je les imaginais virevolter autour de moi, comme si nous étions revenus dans un temps de vent léger et au début de l’automne, j’imaginais qu’elles tournaient lentement dans les airs, gracieuses et spectaculaires dans leur premier et dernier vol. J’ouvris les yeux, des centaines de feuilles voletaient autour de moi, une fois émerveillée de ce que je pouvais faire, je souris, heureuse de pouvoir me sentir comme vivante d’utiliser ce que je possédais tout au fond de moi. Je me levais et tournais légèrement dans toutes ces feuilles volantes, riant doucement, j’entrepris de tourner avec elle mais à même le sol, elles volaient entre les branches tels des papillons cherchant après une fleur. Mon émerveillement n’avait pas de limite mais une nouvelle fois rappelée par le monde des humains, ce n’était qu’un craquement venant de la forêt, mais un craquement tout de même, des branches écrasées par le poids d’une personne ayant oublier que même la nature pouvait trahir sa présence, remarque, sa m’arrangeait bien et heureusement que la nature pouvait parfois nous trahir, cela permettait aux autres de ne pas se retrouver surpris par une autre présence. J’ordonnais par la seule force de mon esprit aux feuilles de retombées sur le sol, de retrouver leur place tout en surveillant dans les alentours.

Lucy & Katherine

Niklaus était devant moi, prêt à me laisser partir comme ils, lui et Stefan, devaient partir pour aller à Chicago pendant deux jours afin de retrouver la piste d'une vieille ami. « Je veux que tu ailles dans la forêt et que tu y reste jusqu'à ce que je te l'ordonne. Si tu y vois quelqu'un ou quelque chose, tue-le ! La pleine lune est ce soir, ce sera amusant, dit-il d'une voix hypnotique. »

J'étais obligée de sortir et de m'y rendre, car j'étais hypnotisée. Je courus sans me faire repérer par personne. Il était à peine huit heure du matin et je pénétrai dans le somptueux boisé. La rosée du matin commençait à fondre comme le soleil montait dans le ciel. Ce satané Klaus pouvait bien aller mourir ! Je n'allais pas rencontrer personne ici et ce soir, j'allais me caché dans un souterrain, il devait bien y en avoir.

Grimpant aux arbres, je tentais de penser à des tentatives pour sauver Stefan de cette monstruosité. Il était rare que je pensais aux autres, mais cette fois, je sentais que ça m'allait être favorable. Comme je relaxais dans un grand chêne, j'entendis le ronronnement d'une voiture qui s'arrêta brusquement. Puis une portière claquer. Donc c'était une personne seule où pressée comme quelqu'un devait être à l'intérieur.

Sous l'hypnose de Klaus, je n'eus pas le choix d'aller voir. J'arrivai à la voiture, elle était vide. Puis je parti vers l'ouest, sentant l'odeur d'un humain. Merde, Klaus allait finalement m'avoir. Je voyais une femme, une sorcière qui s'amusait avec ses pouvoirs, je résistais à faire un pas, sous l'emprise de l'originel. Je fis ensuite craquer une branche pour que cette sorcière veule s'en aller. Je n'étais pas de bon poil pour affronter une sorcière.

Ce fut plus fort que moi, je m'approchai d'elle. « Vas t'en ! Tu n'as rien à faire ici jeune sorcière ! »

Une jeune femme venait de sortir du couvert des arbres, non ce n’était pas une femme. Ses mouvements souples, agréable à regarder, une aisance non dissimulée. Un frisson me parcouru lorsque je déployais mes sens pour essayer de capter la nature de mon interlocutrice. Je la regardais donc, incapable de parler sans vraiment comprendre pourquoi. C’est vrai que, pour la première fois, je venais de rencontrer un vampire ! Le premier vampire que je rencontrais de toute ma vie, enfin une vampire. Était-elle là depuis longtemps ? Certainement vu qu’elle m’avait vue, qu’elle avait remarqué mes pouvoirs, je la regardais toujours lorsqu’elle prit la parole tout en s’approchant de moi, inquiète de son comportement et surtout car je ne savais pas comment je devais prendre son attitude, ses gestes … J’étais sous Veine de Venus, j’en portais autour du cou depuis ma tendre enfance, je savais déjà donc que je n’avais aucun risque de me faire hypnotisée.

La curiosité fini par l’emporter, comme toujours, et me fis avancer à mon tour, n’éprouvant aucune craintes face à cette vampire, j’aurais pu avancer jusqu’à me retrouvée à quelque centimètre sans avoir peur mais après tout, c’était un vampire, sa nature l’emporterait-elle ? Enfoncerait-elle ses canines dans la peau tendre de mon cou ? Pire, est-ce qu’une sorcière peut devenir un vampire ? Je m’arrêtais. J’attendais. Continuerait-elle à avancer ? Avait-elle soif ? Je prenais donc un ton calme et assuré pour lui répondre, lui montrant que j’éprouvais plus de curiosité que de crainte, voir même aucune crainte. « Puis-je te retourner la question, vampire ? » La question était sortie toute seule, je n’avais pourtant pas l’intention de lui demandée, tant pis, c’est fait. Il ne restait plus cas attendre si j’allais recevoir une réponse ou une phrase complètement inutile, je verrais bien.

Spoiler:

HorsJeu : Ne t'inquiètes pas, c'est à moi de m'excuser de mon retard, pardon :S !

Je m'étais approchée de ce qui m'avait semblé être une sorcière puissante comme elle avait utilisé ses pouvoirs un peu plus tôt. Bien que je n'en ai aucune certitude, mon instinct me prévenait d'être prudente, car affronter une sorcière, puissante ou non, n'était pas de tout confort. Je fis un pas vers elle et mis ma posture bien haute pour montrer que je n'étais pas impuissante moi non plus. Prête pour l'affrontement, j'étais tout de même parée.

Celle-ci n'osa même pas me défier, seulement qu'avec la parole. « Puis-je te retourner la question, vampire ? » Elle savait ce que j'étais et ceci me fit sourire. Cette jeune fille était bien préparée, mais la connaissance ne faisait pas toujours victoire de bataille. Je fus aussi surprise parce que ce n'était pas une question que j'avais posé, mais bien un ordre. Consternée, je fis mine de rien tout en gardant mon regard froid, si elle cherchait le combat bien ses origines, je n'aurais d'autre choix que de l'achever.

Laissant mon air d'arrogance, celui-ci fit place à l'ignorance. Je n'aurais eu aucun mal à l'ignorer ... si je n'étais pas sous les ordres de Klaus ! Elle ne semblait pas captée une seule seconde que ce que je faisais était simplement pour la protéger. Enfin, pour servir mes intérêts également, mais toutes mes actions se résumaient à cette cause.

« Tu ne sembles pas croire un seul instant que ce que je simule n'est que pour te protéger. » J'essayais en vain de me retenir sous peine de craquer et d'essayer de lui trancher la gorge. Malgré l'amusement que j'y aurais pris, cette fille était une sorcière ! La veine de Venus -si elle en prenait- ne m'aurais fait nul effet comme j'en prend un peu à chaque jour, mais je me devais de rester prudente.